Les Jardins de Findhorn (extrait) par la communauté de Findhorn Edition Le Souffle d’Or 1999


Transmission N°1 : La coopération avec les esprits de la Nature

Les élémentaux ne sont pas les corps physiques des plantes. Une plante est une manifestation tangible de l’être de la Terre, de la vie, de l’âme de la planète que vous pouvez appeler le Logos de la Terre. Les plantes sont au service de cet être. Elles servent aussi à fournir un environnement pour que des formes de vie plus évoluées pénètrent dans cette dimension physique et s’y sentent bien. Les élémentaux, que je représente, rendent possible la croissance et le développement des formes naturelles.

Nous sommes, pour la plupart, beaucoup plus anciens que la Terre physique elle-même et nous nous déplaçons librement dans les énergies de la créativité cosmique. Avant qu’une planète existe, nous existons ; nous donnons son existence à la planète.

A une époque, nous étions les seuls maîtres de la Terre. D’une certaine façon, l’homme est sorti de notre sein, que vous appelez la Nature. L’homme est en partie un produit des royaumes des élémentaux et des dévas car il fut autrefois un être semblable à nous, relié aux sources cosmiques et créatives.

Lorsque la forme de l’homme fut créée et que l’humanité telle que vous la connaissez a commencé à se développer, nous étions ses maîtres. Pendant très longtemps, nous avons guidé et protégé l’homme. Il a pu dialoguer avec nous car, dans sa sensibilité profonde et à cause de ce souvenir, il ne faisait qu’un avec nous. Dans ce royaume de notre véritable existence, nous cheminions en étant un.

Mais vint une époque où il fut décidé d’accélérer l’évolution de l’homme et l’accomplissement de sa destinée ; il devait pour cela recevoir le don de la pensée créatrice, le don de l’individuation, et du sentiment de soi. Ceci impliquait aussi qu’il fît l’expérience de la séparation, de la polarité et de la dualité en tant que partie de sa conscience et de son énergie créatrice. La voie qui conduit à la maîtrise de cette capacité était ouverte à l’homme. En lui et devant lui étaient déposés le pouvoir et la graine de l’autorité nécessaire pour modeler la Terre à sa convenance, car on pensait qu’il l’utiliserait avec sagesse.

Nous n’avons jamais perdu notre autorité. Il nous fut dit, cependant, que l’homme, pour développer sa nature divine et se préparer à une destinée cosmique, avait besoin d’être libéré de notre autorité ainsi que de la domination que pouvaient exercer sur son être les forces planétaires plus puissantes de la nature. Pour trouver une telle liberté, il fut mis en contact avec l’autorité de son propre être qu’il devait comprendre pour mettre en œuvre la sagesse, l’amour et la compréhension qui répondraient aux besoins de la Terre et aux rythmes de notre travail et de notre vie.

Nous, les élémentaux, le royaume des bâtisseurs et de ceux qui extériorisent les formes, nous comprenons bien les besoins de la Terre. L’humanité parce qu’elle a la même origine que nous et qu’elle est une avec nous aux niveaux profonds de son être, a, elle aussi, une sensibilité inhérente aux besoins de la Terre et au plan de Dieu. Mais, puisque l’homme s’est considérablement perdu dans le développement de son propre moi et qu’il a obscurci cette connaissance intérieure, agissant par conséquent sans aucune sensibilité et même de manière hostile envers sa planète et envers la divinité de celle-ci, nous avons le droit de ne plus lui obéir. Nous ne pouvons pas contester l’autorité de l’homme. Nous nous retirons simplement et laissons son énergie créatrice s’exprimer sans le protéger désormais des forces primitives de formation. L’homme est devenu tel qu’il lui manque la sensibilité, les connaissances et la sagesse qui nous permettent de travailler avec ses forces et qu’il ne peut contrôler ces énergies fondamentales. Ayant perdu la relation avec ses propres qualités divines, ou avec ce que vous pourriez appeler la conscience de l’âme, l’homme tente d’exprimer ce pouvoir créatif uniquement par son mental qui n’est ni assez développé, ni assez subtil, ni assez fort pour contenir ces énergies. C’est pourquoi la nature ne lui obéit pas aussi facilement ni aussi parfaitement qu’à nous.

Si l’homme continue de se méprendre sur la nature de son autorité et de sa domination, il anéantira les modèles écologiques de sa planète et il se détruira lui-même au cours de ce processus. Nous ne pouvons être détruits car nous existons au-delà de la forme. La véritable nature de l’homme ne peut non plus être détruite, quoique sa forme puisse l’être. Il peut rendre sa planète impropre à sa forme de vie, se coupant ainsi de la voie qui lui était offerte pour son développement et son évolution. Cela aura pour lui de sérieuses conséquences sur le plan spirituel. Nous survivrons à une telle action ; mais l’homme, sous sa forme actuelle, n’y survivra pas.

L’homme ne pourra pas s’épanouir s’il n’essaie pas de comprendre qu’il est un avec son univers, avec nous. L’homme doit nécessairement franchir une étape et retirer son héritage naturel de son être ancien pour l’élever. Il ne deviendra pas un déva ou un élémental, mais quelque chose de plus grand, quelque chose qui nous soulagera et nous offrira une nouvelle promesse et une nouvelle possibilité de développement. Notre évolution et la vôtre en dépendent. C’est pourquoi nous ne pouvons pas répondre à vos désirs ou être simplement vos serviteurs, car se serait trop peu stimulant pour que vous compreniez réellement et que vous nous compreniez vous-mêmes. Si nous vous voyons manipuler et mutiler nos plantes, comme vous et la plupart des jardiniers l’avez faits, afin de les forcer à répondre à vos critères humains et à vos petites images de la perfection, tout en ignorant la perfection divine qui leur est inhérente, et si vous ne faites rien pour nous aider à encourager leur développement, alors comment pouvons-nous nous associer à vous ? Comment pouvons-nous accomplir nos destins qui sont unis ?




Transmission N°2 : Le règne de l’Amour

Amour et Vérité infinis : Vous trouvez la clé de votre question dans ce que je représente : l’amour illimité, infini. Celui qui vous a inspiré cet amour, qui a représenté l’incarnation du Christ, a dit : « Le plus grand de tous doit être le serviteur de tous. » Tout ce qui est à comprendre se trouve dans cette déclaration. Cette domination de l’homme sur la Terre ne lui a jamais été accordée pour qu’il s’exprime dans un état de conscience isolé et à sens unique. La domination de l’homme est due au fait que son âme est un entrelacement de nombreux modèles qui appartiennent à d’autres règnes de l’évolution. L’homme représente une forme plus complexe et potentiellement plus évoluée, une conscience qui possède une gamme plus large de possibilités créatrices, que les autres règnes de la nature vivante, les dévas et les élémentaux étant néanmoins à leur manière, en plus parfaite harmonie avec leur évolution et leur mission.

Cette nature complexe de l’homme lui fait occuper une place unique. Un être appartenant au monde dévique ne peut voir le monde que du point de vue des dévas et un élémental, du point de vue des élémentaux. Potentiellement, un être humain peut le percevoir sous ces deux aspects ainsi que sous bien d’autres encore. Ceci lui donne une vision créatrice plus large.



Voici sa domination : la puissance de l’amour et la capacité créatrice d’exprimer une nouvelle vision. L’homme n’a pas à imposer cette vision à la nature. Il doit la lui communiquer et la nature y répondra, car elle attend seulement de pouvoir répondre à l’authentique capacité créatrice de l’homme. Mais, par ailleurs, si l’homme tente de manipuler les formes physiques sans en avoir la compréhension, non seulement il bloque la communication, mais il limite aussi ses propres possibilités.